Le Cercle d'écriture

Ce cercle d'écriture, c'est l'histoire rarement renouvelée d'un groupe de gens qui essaient de se motiver pour imaginer, puis mettre par écrit, une courte histoire sur un thème imposé. Ce groupe de personnes ayant à peu près autant de sens pratique qu'une nuée de shadoks aristocrates, les ennuis commencent très tôt, puisqu'ils élisent ce thème, parmi tout une floppée de propositions, au moyen de la méthode de vote la plus fastidieuse jamais inventée. Bien entendu, leur goût prononcé pour les problèmes insolubles les pousse régulièrement à élire des sujets leur paraissant tout à fait irréalisables. Voici donc la liste des sujets les ayant malgré tout inspirés :

Acte I

  « La nouvelle doit commencer par la mort d'un personnage. Et doit se terminer par la mort d'un personnage. Le même. »

Acte II

IL N'Y A PAS, IL N'Y AURA JAMAIS D'ACTE II !!

Et si un jour vous en trouviez un, ce serait un faux !

Acte III

« Écrire une nouvelle dans laquelle le lecteur fera implicitement une supposition, qui ne se révèlera fausse qu'au dernier paragraphe (par exemple, l'histoire d'un aveugle où l'on n'apprend qu'à la fin qu'il s'agissait d'une femme, ou encore l'histoire racontée dans Sixième Sens). Ici aussi, le lecteur sera censé connaître la contrainte. »

Acte IV

« Isaac Asimov, dans Foundation's Edge, a écrit : “The closer to the truth, the better the lie, and the truth itself, when it can be used, is the best lie.” (Soit en français quelque chose comme “Plus il est proche de la vérité et meilleur est le mensonge, et la vérité elle-même, quand elle peut servir, est le meilleur mensonge.”) On demande d'illustrer cette affirmation paradoxale de manière frappante. »

Acte V

« Les paroles des prophètes sont écrites sur les murs du métro. »

Acte VI

« Œdipe et le Sphinx. »

Acte VII

« La nouvelle aura deux éclairages. Un qui la rend paradisiaque-oiseaux-fleurs-bleues, et un qui la rend parfaitement atroce. »